En tant que chercheuse spécialisée dans la prise de décision et le leadership, j’ai constaté combien il est vital de comprendre les biais qui affectent les leaders. Une étude de McKinsey montre que les entreprises qui prennent des décisions en se basant sur des données sont 23% plus rentables. Cela souligne l’importance des biais pré-décisionnels tels que l’utilisation des données et la gestion de la complexité. Les leaders “investisseurs” se distinguent en capitalisant sur ces aspects. Ils scrutent minutieusement les données pour découvrir des tendances cachées, et adoptent une approche holistique pour gérer la complexité.
Hogan assessments a modélisé cela sous forme de 3 dimensions :
Cependant, la prise de décision ne se termine pas une fois qu’un choix est fait. Il est important de garder à l’esprit la « coachabilité » ; un leader qui est réceptif au feedback et cherche constamment à s’améliorer peut avoir un impact significatif sur son équipe.
Un défi majeur dans les processus d’identification du leadership est le biais lié aux stéréotypes de genre. En 2022, 12 entreprises du CAC 40 (french stock market index) avaient au moins 30% de femmes au ComeX et seulement 3 étaient au poste de directrice générale. Ces chiffres révèlent comment les stéréotypes de genre peuvent contribuer à créer une culture qui privilégie les attributs traditionnellement masculins.
Pour remédier à cela, des ateliers de sensibilisation aux biais doivent être intégrés dans les organisations. Ils devraient être conçus pour cibler tous les niveaux hiérarchiques et spécialement intégrés dans les processus d’identification des hauts potentiels. En éduquant et en sensibilisant les employés aux biais, nous pouvons créer des environnements de travail qui valorisent la diversité et l’égalité des genres.
Je tiens à souligner mon intérêt à collaborer avec des organisations qui sont prêtes à se proposer comme terrains d’étude pour ma recherche. Mon objectif est de mener une étude spécifique sur l’identification des biais liés aux stéréotypes de genre dans les processus d’évaluation du leadership.
J’invite les organisations à s’engager activement dans la lutte contre les biais, en valorisant la coachabilité, et en promouvant une culture inclusive. Les chiffres parlent d’eux-mêmes ; il est temps d’agir pour un leadership éclairé et équitable. Je reste disponible pour collaborer et contribuer à cet objectif essentiel pour construire les organisations de demain.
Doctorante à Paris Sorbonne sur le thème de « L’évaluation des compétences de leadership à l’ère de la digitalisation : une approche par le prisme du genre »